La technologie pour combattre la douleur, une bonne idée ?

La douleur est une interprétation du cerveau

Vrai. Et pourtant, nous ne la vivons pas seulement comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en lien avec une lésion tissulaire réelle ou potentielle » telle que la définit l’Association internationale pour l’étude de la douleur.

Néanmoins, celle-ci se déclenche le plus souvent lorsqu’une terminaison nerveuse détecte une anomalie (coupure, brûlure, choc, inflammation). Cette information est renvoyée au cerveau qui comprend que quelque chose de va pas et qui « l’exprime » comme une douleur.

L’électricité est une thérapie antidouleur

Vrai. Cette méthode repose sur le principe qu’une légère stimulation électrique peut bloquer la transmission de la perception de la douleur vers le cerveau. La douleur est ainsi masquée.

Le plus souvent, des électrodes sont placées sous la peau, au niveau de la zone sensible ou sur le trajet du nerf qui transporte l’information (nerf sensitif). Elles produisent des impulsions électriques ressenties comme un fourmillement, ou un tapotement, indolore. Ces électrodes sont reliées à un appareil à stimulations que l’on peut porter à la ceinture. Le soulagement est continu.

L’électrothérapie doit être pratiquée dans un cadre médical 

Vrai. Un appareil à stimulation peut certes s’acheter en libre-service. Cependant, il peut se révéler pour vous, contrindiqué ou tout à fait inefficace. Le mieux est d’en parler à votre médecin qui pourra, le cas échéant, le prescrire. Il est en partie remboursé par l’Assurance maladie.

Le froid soulage la douleur

Vrai et nous l’avons tous expérimenté. Les petits poids surgelés ont soulagé bien des hématomes. Le froid a une double action :

• anesthésiante. Il atténue la transmission nerveuse, comme l’électrothérapie
• anti-inflammatoire. Il provoque un rétrécissement du diamètre des vaisseaux sanguins (il est vasoconstricteur), en réaction à la perte de chaleur

Certes plus élaborées à l’hôpital, les méthodes de soins des douleurs locales, tirent partie de ce principe.

Le choc thermique est outil contre la douleur 

Vrai, mais pas si sûr. Ceux qui ont expérimenté les bains d’eau glacée témoignent de leur bénéfices, parmi lesquels l’effet antalgique. Cependant, cela reste une hypothèse : le refroidissement brutal entrainerait des réflexes de lutte contre le froid qui génèreraient des effets anesthésiants et anti-inflammatoires.

La cryothérapie corps entier est un remède pour tous 

Faux. Jusqu’ici, l’immersion totale (ou hormis la tête) dans l’air sec d’une cabine jusqu’à 170° était destinée aux sportifs de haut niveau. Cette méthode physique visent à traiter les douleurs et les traumatismes musculaires causés par leur effort intense, de récupérer.

Si la cryothérapie corps entier (CCE) se démocratise, rien ne dit que cette technique soulage les douleurs chroniques.

La cryothérapie corps entier n’est pas sans danger 

Vrai. La cryothérapie cors entier n’est pas reconnue par le corps médical. De plus, elle peut entraîner des effets indésirables, comme le montre une étude de l’Inserm.

Bon à savoir : l’ouverture d’un centre de cryothérapie n’est encadrée par aucune règlementation. C’est pourquoi, si on a envie d’essayer, s’adresser à un centre dirigé par des kinésithérapeutes ou des médecins est plus raisonnable. Demander conseil à son médecin traitant est la meilleure chose à faire avant de se lancer dans la cryothérapie corps entier.

Pour aller plus loin sur la douleur

Ce que l’on sait de la douleur, CNRS, Le Journal