Comprendre

Qu’est-ce que le stress numérique et comment faire face ?
Le stress numérique affecte de plus en plus notre quotidien, tant dans le domaine professionnel que dans la vie privée. La Fondation APRIL vous propose de décrypter ce phénomène à la lumière de son baromètre mené en juin 2018, avec l’Institut de sondage BVA sur « l’hyper connexion, quels impacts sur la santé des Français ? ».
Le stress numérique, une addiction dangereuse pour la santé
Le stress numérique ou hyperconnexion est souvent très présent dans le cadre de l’activité professionnelle. En effet, 1 Français sur 4 souffrirait d’hyperstress[i] d’après l’étude réalisée par le cabinet Stimulus.
Epuisement professionnel, dépendance numérique, notifications continuelles et flot d’information constant … Les usages numériques excessifs sont à l’origine de maladies cardio-vasculaires, de dépressions, de troubles du sommeil. Un niveau de stress trop élevé provoque un risque sur la santé, il est donc urgent d’agir !
Les Français et l’usage numérique
Près de 7 Français sur 10[ii] seraient incapables de se passer d’outils connectés plus d’une journée ! Pourtant 72 % des Français pensent qu’il serait bénéfique pour leur santé et leur bien-être de limiter le temps passé sur des écrans. Ce paradoxe met en lumière la relation d’interdépendance entre les utilisateurs et leurs appareils numériques. En effet, les smartphones, tablettes et ordinateurs occupent en moyenne 4h22 chaque jour dans l’activité des Français, au détriment de loisirs déconnectés : lectures, promenades, relations sociales, activité physique, détente et repos…
Pour autant, le temps passé devant un écran est perçu comme un plaisir par plus de 6 utilisateurs sur 10. Alors pour que ce passe-temps ne devienne pas nocif pour la santé, quelques précautions s’imposent.
Quelles solutions pour faire face à l’hyperconnexion ?
Dans le cadre professionnel, il suffit de revoir l’organisation de sa journée de travail pour adopter de bonnes pratiques :
- Limiter l’envoi des messages professionnels en dehors des heures de travail
- Favoriser les échanges humains : communiquer en direct au lieu d’envoyer un mail, surtout si le.la collègue concerné.e se trouve dans les mêmes locaux. Cela contribuera par ailleurs à limiter la sédentarité ! (lien interne : http://magazine.fondation-april.org/article/sedentarite-risques-sante-y-remedier/)
- Se réserver des plages de concentration pour travailler sur les sujets de fond sans être interrompu et dédier des temps de consultation des mails en début, milieu et fin de journée
- Désactiver les notifications
A la maison, des gestes simples appliqués au quotidien permettront de réduire le temps passé à consulter les écrans :
- S’imposer des rituels de déconnexion (couvre-feu digital au moins 30 minutes avant de se coucher, soirée sans écrans… )
- Limiter l’usage des appareils
- Sensibiliser les enfants aux risques liés à la surexposition aux écrans (impacts sur la vision, le sommeil et la pratique d’activité physique), quitte à montrer l’exemple en limitant soi-même le temps passé devant les écrans ou interdire le portable à l’école ? Près de 9 Français sur 10 se disaient favorables à cette mesure en juin 2018[1]… Une mesure qui depuis, a été mise en place à la rentrée 2018-2019 par le Ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer.
Et vous, que faites-vous pour limiter l’usage des écrans ?
[i] http://www.stimulus-conseil.com/wp-content/uploads/2017/11/Observatoire-Stress-novembre-2017.pdf
1 2 Source : Baromètre Fondation APRIL / Institut BVA. Sondage administré par internet du 4 au 5 avril 2018 auprès d’un échantillon de 1 033 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Cet échantillon a été constitué d’après la méthode des quotas.