Comprendre

Plutôt du soir ou du matin ?
Nous avons tous une préférence en nous autoproclamant « du matin » ou « du soir ». Mais est-ce que vous connaissez réellement toutes les subtilités de ces modes de vie ? La Fondation APRIL vous accompagne le temps d’une journée.
Une question de norme, pas de santé
Il est normal de ne pas être en forme optimale 24 heures sur 24. Notre vigilance et nos performances varient en fonction de l’heure du jour et de la nuit. Si la majeure partie d’entre nous possède un chronotype intermédiaire et s’adapte bien à un rythme conventionnel, tout le monde n’a pas cette chance. Ceux qui sont franchement « du soir » cherchent en vain le sommeil s’ils s’astreignent à se coucher tôt pour partir à l’aube au travail. En vacances, ils se décaleront naturellement et, veillant tard, s’endormiront facilement. Ceux « du matin » seront incapables de fournir un effort intellectuel ou physique en soirée, s’assoupiront parfois dès 21 heures et se plaindront de réveils matinaux précoces.
Habituellement, les personnes « du matin » ont plus de facilité à s’adapter aux horaires scolaires et professionnels conventionnels qui imposent de se lever tôt. Ils sont donc moins souvent en privation de sommeil que ceux « du soir » qui, de leur côté, seront plus flexibles et s’adapteront mieux aux horaires décalés et au travail de nuit. Lorsque l’on sait qu’au cours du vieillissement, on devient plus matinal, on comprend que les capacités d’adaptation au travail posté diminuent avec l’âge.
Parfois on observe que certaines personnes ont adapté leur mode de vie, voire que leurs choix professionnels, à leur chronotype. Ainsi les artistes exerçant dans le domaine du spectacle sont souvent « du soir ».
Une horloge pas toujours à l’heure
Les symptômes d’insomnie ou de somnolence des couche-tard et des lève-tôt contrariés ne relèvent pas d’une maladie du sommeil, mais d’une désynchronisation entre horloge interne (qui régule le cycle veille/sommeil) et des horaires normatifs inadaptés (pour eux…). Une bonne hygiène de sommeil peut suffire en général à réadapter son rythme. Mais parfois, l’état de désynchronisation est trop important, et de véritables troubles du sommeil peuvent s’installer.
Ces situations peuvent être observées soit quand l’horloge interne n’est pas capable de s’adapter (trouble du rythme endogène, comme les avances ou retards de phase), soit quand ce sont les synchroniseurs externes qui donnent des informations confuses ou contradictoires (trouble du rythme exogène, comme le jet lag ou le travail posté).
Alors, plutôt du soir ou du matin ? Faites le test !
Vous préférez vous coucher :
- a) tôt et vous lever tôt
b) tard et faire la grasse matinée
Vous êtes plus en forme :
- a) le matin
b) le soir
Vous vous adaptez plus facilement :
- a) aux horaires professionnels « conventionnels »
b) au travail de nuit
Il est 21 heures :
- a) vous cherchez le sommeil, en vain
b) vous vous assoupissez facilement
En soirée, fournir un effort physique ou intellectuel :
- a) est quelque chose que vous réalisez facilement
b) vous est complètement impossible
Résultats :
Vous avez un maximum de réponses a)
Vous êtes un chronotype du matin. Vous êtes moins en privation de sommeil que ceux « du soir » et êtes incapable de fournir un effort intellectuel ou physique en soirée. Vous vous assoupissez parfois dès 21 heures.
Vous avez un maximum de réponses b)
Vous êtes un chronotype du soir. Vous cherchez en vain le sommeil si vous vous couchez tôt. En vacances, vous décalez naturellement votre sommeil, et en veillant tard vous vous endormez facilement.