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Notre besoin d’hiberner

En hiver, il nous est plus difficile de nous lever le matin, et la déprime est souvent plus présente. Comment expliquer cet état d’hibernation chez les êtres humains ? Notre besoin croissant de sommeil en hiver est-il une manifestation de paresse ? La Fondation APRIL décrypte cette envie de passer plus de temps au lit pendant les saisons froides…

Un besoin physiologique d’hiberner

Le corps humain se synchronise au taux de la lumière naturelle et celle-ci influence la sécrétion de mélatonine (l’hormone du sommeil) dans l’organisme. En hiver, les journées raccourcissent, obligeant notre corps à s’adapter au manque de luminosité. La lumière se faisant par ailleurs plus rare, notre besoin de repos est donc plus grand ! « Le système veille-sommeil est non seulement régulé par l’activité de l’homme, mais également par des facteurs solaires telles que la lumière et la température ambiante », explique le Docteur Bourbon du CHU de Toulouse. L’être humain a par ailleurs gardé en mémoire dans ses télomérases, ce processus ancestral d’hibernation.

Au XIXe siècle, les êtres humains redoutaient ainsi beaucoup la période hivernale, considérée comme la saison du sommeil et induisant dans l’inconscient collectif, la mort. Notre organisme a gardé des souvenirs de cette période où les hommes restaient chez eux, ce qui explique aussi pourquoi nous avons ce besoin de ralentir notre rythme en hiver. Cette adaptation de notre mode de fonctionnement est toutefois positif car il nous permet de mieux résister au froid et aux infections.

Comprendre ce besoin d’hibernation

Ce besoin physiologique de ralentir et de dormir davantage pendant la saison froide s’explique également par notre tendance à être moins enjoués : dormir devient alors un refuge… et l’envie de rester au chaud se fait aussi plus sentir… La lumière, et plus particulièrement le manque de lumière a donc un vrai impact et vient bouleverser notre rythme. La photopériode (entendez par là le temps de luminosité) se raccourcit en hiver et notre horloge biologique doit s’y adapter. Comme l’ours ou la marmotte, l’homme a donc aussi des prédispositions pour adapter son rythme aux variations saisonnières !

Alors, devons-nous nous adapter à ce rythme ou vaut-il mieux rester actif ? Les spécialistes en la matière rappellent combien il est important de ne pas lutter contre son sommeil, et ce, peu importe la saison. Si vous êtes fatigués, c’est que votre corps a besoin de se reposer ! Selon le chronobiologiste Claude Gronfier, « on le sait aujourd’hui, la luminosité active également des cellules qui sont impliquées dans la consolidation des connaissances et aussi l’humeur. Tout cela à travers des mécanismes physiologiques qui dépendent de notre horloge biologique interne ». Rien d’étonnant donc à ce que nous nous sentions « à plat » en hiver, tant au niveau de notre sommeil que de nos humeurs…

Pour mieux vivre cette période, la Fondation APRIL vous propose quelques astuces sur votre cycle de sommeil.

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