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Les médecines complémentaires : une alternative santé
Dès lors que la santé n’est plus seulement vue comme l’absence de maladie, elle n’est plus l’apanage des médecins. Le champ des acteurs de santé peut alors s’élargir pour inclure le grand public. Considéré comme responsable et légitime dans ses choix, chacun peut inclure les médecines non conventionnelles dans sa façon de gérer sa santé.
Peut-on devenir acteur de sa santé ?
Grands travaux d’hygiène, infrastructures de santé… les politiques de santé publique ont élaboré des plans d’action visant à améliorer la santé des populations. Mieux informer le public devient une priorité. Dans les années 1970, les politiques de santé s’adressent aux individus pour les inciter à se prendre en charge, afin que chacun « puisse exercer les responsabilités qui lui incombent en matière de santé ». C’est une première reconnaissance de la capacité de l’individu à intervenir pour sa santé, au moins pour ce qui concerne la prévention. Cette volonté de lui confier des clés pour protéger sa santé a été bien comprise par de nombreux secteurs commerciaux qui, des clubs de sport aux compléments alimentaires, ont proposé des gammes de produits de santé et expliquant comment prendre soin de soi. Un des risques de ces réponses techniques est sans doute qu’elles se juxtaposent les unes aux autres sans qu’à aucun moment la personne qui les met en œuvre ne s’interroge plus largement sur le sens qu’elle donne à sa santé, la place qu’elle lui accorde, et la façon dont elle la situe dans l’ensemble plus vaste de ses pratiques, de ses valeurs, de ses croyances.
Quel est le rôle des médecines complémentaires ?
Ce mouvement et la critique du modèle biomédical ont ouvert la voie à la légitimation en Occident d’autres pratiques médicales, voire médico-sociales. Par exemple, la méditation est aujourd’hui enseignée dans certaines facultés de médecine et pratiquée dans les hôpitaux. D’abord appelées médecines parallèles, elles constituent un ensemble qui est tout sauf homogène, mais dont le trait commun est de se démarquer de la médecine conventionnelle en visant une approche globale de la personne. Des médecines traditionnelles (MT : chinoise, ayurvédique, etc.) aux médecines complémentaires (MC : chiropratique, homéopathie, naturopathie, ostéopathie, etc.), cette galaxie compte plus 400 pratiques différentes dont l’accès est souvent plus simple pour beaucoup de personnes que la médecine conventionnelle.
Quelle est l’efficacité des médecines douces ?
La question de l’efficacité des médecines douces fait l’objet d’innombrables débats, toujours en cours. Il faut dire que dans le cadre de la médecine scientifique, l’évaluation est centrale. Mais la difficulté est de trouver à partir de quels indicateurs évaluer ces médecines complémentaires ou traditionnelles, dès lors qu’elles n’appartiennent pas au même système de référence que la médecine conventionnelle et que la (bonne) santé n’est pas la prérogative d’un seul d’entre eux. Aussi les bénéfices doivent-ils être évalués différemment, notamment à partir de ce que chacun en tire dans son propre système de pensée.