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Le sport, un outil de socialisation ?

Une controverse anime les chercheurs en sciences sociales qui tous n’accordent pas au sport les mêmes vertus socialisatrices. Pour certains, il est un formidable vecteur d’intégration tandis que les autres sont moins enthousiastes ! Alors le sport, outil de socialisation, vrai ou faux ?

VRAI : Le sport porte en lui le respect des règles et des personnes

Le sport est imprégné de valeurs. Il s’agit d’abord du respect des règles. C’est seulement parce que l’activité est encadrée et normée qu’elle permet aux adversaires de s’affronter « à la régulière ». De plus, le sport se pratique rarement seul. S’intégrer dans l’équipe suppose d’être capable de s’effacer au profit du collectif. Quant à l’adversaire, qu’il soit vaincu ou vainqueur, il mérite le respect. Dès le 19e siècle, les États ont aidé à la diffusion du sport pensant que ses valeurs étaient transposables du terrain à la société. Donner à tous l’occasion de pratiquer un sport, c’était favoriser la socialisation des individus. Cette idée a toujours cours, et les politiques publiques font le même pari en soutenant, par exemple, la pratique sportive au titre de la politique de la ville.

FAUX : Le mythe de l’intégration ne résiste pas aux faits

Ceux qui croient moins aux vertus socialisatrices du sport ont pris acte de la fragilité de l’esprit « black, blanc, beur » qui a animé un temps l’après coupe du monde de football 1998. Ils mettent en avant les « dérives » (scandales financiers, dopages, tricheries, hooliganisme) pour étayer l’idée que, contrairement aux idées reçues, le sport ne porte en lui-même aucune valeur. En témoignent les sports de rue qui se développent justement parce qu’une partie les jeunes souhaitent échapper aux contraintes des clubs. Ainsi, pour ces chercheurs, c’est moins le sport que le club qui transmet les valeurs et qui permet la socialisation. Le sport n’est pas non plus une alternative à un ascenseur social fatigué, tant les jeunes qui réussissent par cette voie sont peu nombreux !

Un bilan négatif ?

Le bilan est-il négatif pour autant ? Certainement pas. D’abord, les sports de rue sont une      « forme d’auto-responsabilisation obéissant le plus souvent à des règles plus strictes que celles régissant l’activité sportive traditionnelle ». Certes, ces règles sont rarement orthodoxes ni très lisibles, mais elles existent. Ensuite, tant qu’on ne compte pas sur le sport pour « réparer » les accrocs du tissu social, il joue un vrai rôle dans l’apprentissage de valeurs importantes, comme l’effort, le respect, la solidarité… Peu importe, finalement, que ces valeurs soient intrinsèques au sport ou qu’elles soient portées par ceux qui en transmettent les règles (parents, coach, etc.). En conclusion, les clubs ou les associations sportives sont bien des lieux de socialisation, mais d’une socialisation volontaire, où ceux qui le souhaitent trouvent à partager leur passion.

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