L’électrostimulation : concept, intérêt, risque…

Qu’est-ce que l’électrostimulation ?

Au départ, l’électrostimulation était utilisée chez les kinés pour remuscler un membre après rééducation. Réalisant que ce procédé permettait un renforcement musculaire spécifique, les sociétés privées de sport s’en sont emparées. Et depuis, on le voit fleurir à tous les coins de rue.

Le gros avantage de l’électrostimulation ? Un gain de temps, puisque une séance de 20 minutes d’électrostimulation agit comme 4 heures de musculation dans un programme de renforcement musculaire classique. Un phénomène qui trouve de nombreux adeptes, dans une société qui court après le temps.

L’électrostimulation : le procédé

L’électrostimulation consiste à envoyer une impulsion électrique de quelques secondes à un ou plusieurs groupes musculaires en même temps. Cela sollicite les fibres nerveuses qui entourent les muscles grâce à des électrodes. À ce moment-là, on ressent de légers picotements. Résultat : le muscle se contracte.

La marque la plus connue de ce procédé est Myhabotech. Cette technologie allemande, née en 2007, est arrivée en France il y a une dizaine d’années.

Les prix ne sont pas encadrés, mais les salles équipées Myhabotech proposent des séances à partir de 45 € et des abonnements à partir de 350 € les 10 séances.

Le matériel pour pratiquer l’électrostimulation

Contrairement à tous les autres sports, ici, on vient sans tenue de sport, puisque tout est fourni sur place. On enfile un short et t-shirt préalablement humidifiés. Et on positionne électrodes, gilet, bandes sur fessiers, bras et jambe.

Il faut compter 5 minutes pour installer le matériel, et 5 pour le retirer, soit 30 minutes de présence à la salle au total.

L’électrostimulation : pour quelle musculation ?

Avec les électrodes, on va pouvoir travailler sur 8 groupes musculaires importants, sur lesquels on définit l’intensité avec le coach. De quoi adapter la séance en fonction de ses besoins et de ses pathologies. Ainsi, on peut continuer de s’entrainer en réduisant la stimulation sur une zone blessée.

On agit sur des groupes musculaires agonistes/antagonistes (muscles qui fait / qui s’oppose au mouvement) : biceps triceps, pectoraux, rhomboïdes, dorsaux, lombaires, fessiers, quadri, abdominaux, ischio-jambiers, qui s’activent en même temps ! Cela permet de rééquilibrer le corps. D’autant qu’on apporte la même charge électroniquement à gauche et à droite. On insiste également sur le travail du périnée, au même titre que le pilates.

La machine peut activer jusqu’à 70 % des fibres musculaires, pour un travail en profondeur, sans traumatisme. On limite ainsi les douleurs dorsales, les tensions sur les tendons et les ligaments lors du travail avec charge.

Qu’est-ce qu’une bonne salle d’électrostimulation ?

On peut aussi pratiquer ce sport chez soi avec une machine personnelle, mais nous perdons l’avantage du conseil et de la motivation du coach. Avec lui, dans une salle de sport dédiée, on s’assure d’être encadré, pour les postures, le temps de travail à définir sur chaque exercice d’électrostimulation, etc.

N’importe qui est autorisé à ouvrir une salle d’électrostimulation en France, mais il vaut mieux être encadré par des sportifs professionnels (détenteurs d’un BPJEPS / Deug ou d’une licence STAPS).

Les mises en garde et contre-indication de l’électrostimulation

Une dizaine de cas présentent une non prescription totale de l’électrostimulation dont les femmes enceintes, les personnes atteintes de scléroses en plaques, celles qui portent un pacemaker, une broche métallique ou un implant pour diabétique

Remerciements

Merci à Loïc Diat et Myriam Zaghari, du centre de performance et bien-être Agora Fit and Mind à Lyon 9^e.