Le saviez-vous ?

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Pourquoi faut-il freiner la consommation de viande rouge ?
Mettons les pieds dans le plat des bons vivants. La viande rouge constitue souvent le centre du repas de famille de dimanche, voire de ses déjeuners. Mais elle n’a pas que du bon. Quels sont les risques à consommer trop de viande rouge ? Protéger sa santé jusque dans son assiette, et si on essayait ?
Une minute : qu’est-ce que la viande rouge ?
C’est une question de concentration en myoglobine dans les fibres musculaires. Celle de la viande rouge est importante, contrairement à la viande blanche. Cette famille de viande comprend donc le bœuf, le cheval, mais aussi le mouton, l’agneau, la chèvre, et même le porc, selon l’OMS.
Pourquoi on mange autant de viande ?
Regardons du côté de notre culture occidentale. On inculque dans l’esprit de chacun depuis tout petit que la viande c’est la santé, qu’il faut en manger pour être fort, notamment pour les jeunes garçons. On constate aussi dans les restaurants que la viande, souvent rouge, est considérée comme l’élément principal du plat, et les légumes, l’accompagnement. Mais quels sont les risques à donner trop de place à cette viande rouge dans notre alimentation quotidienne ?
Trop de viande rouge nuirait à notre santé
La viande rouge apporte du fer, des vitamines et des protéines. Mais malheureusement, elle n’apporte pas que du bon.
Des effets cancérigènes de la viande rouge?
Les études alimentaires autour de la viande rouge se multiplient. Le Centre international de recherche sur le cancer, agence de l’OMS, classe la viande rouge comme « cancérogène probable ». Les conservateurs seraient en cause dans les risques augmentés du cancer. Ils favoriseraient l’apparition de composés nitrosés, cancérigènes, dans le système digestif.
Viande rouge et maladie cardiovasculaire : et mes artères alors ?
Du gras dans les artères. La viande rouge contient des gras saturés qui viennent se loger dans nos artères, pour finir par les obstruer en cas de surconsommation, et mener à des maladies cardiovasculaires. En effet, les acides gras saturés augmentent le taux de mauvais cholestérol dans le sang.
L’OMS recommande de réduire sa consommation de matières grasses, qui sont aussi responsables de l’obésité.
Viande rouge, un aliment pro-inflammatoire
Les sportifs le savent bien : les aliments pro-inflammatoires provoquent une inflammation intestinale. Une surconsommation perturbe le microbiote (flore intestinale), ce qui peut entretenir ou aggraver les inconforts intestinaux. À l’inverse, une alimentation anti-inflammatoire se rapproche du régime méditerranéen, riche en fruits, légumes, noix, poisson et huiles.
Surplus de fer dans la viande rouge et cancers
Consommer trop de fer est mauvais pour l’intestin. C’est pourquoi l’OMS a pointé du doigt le surplus de consommation de viande rouge dans le cas du cancer du côlon. Des liens avec les cancers du pancréas et de la prostate ont également été soupçonnés.
C’est pourquoi il ne faut pas oublier de consommer également de la viande blanche (volaille), des œufs et du poisson. Néanmoins, est-ce vraiment utile de consommer autant de viande au quotidien ?
Limiter sa consommation de viande globale
Même si certains experts tempèrent ces risques, il n’en demeure pas moins que nous devons limiter notre consommation de viande en général. Les médecins recommandent de manger 500 g de viande par semaine. Or, les Français en mangent 1,6 kg.
La viande et la pollution
En matière de transports, une viande peut traverser 7 pays différents avant d’être vendue ! D’où un impact carbone conséquent.
Bien-être animal
Avec autant de bouches à nourrir sur la planète, les produits carnés qu’on achète sont bien trop souvent issus de l’élevage intensif. En France, seuls 20 % des animaux sont élevés en plein air.
Viande = plus d’agriculture
Qui dit animaux à manger dit animaux à nourrir, à raison de 8 à 19 kg de nourriture pour 1 kg de viande. 70 % des terres agricoles servent à nourrir les animaux d’élevage. En Europe, 33 millions de tonnes de soja sont importés, et provoquent, sur les lieux de production un important déboisement.
La solution : sans forcément se priver complètement de viande ni même de viande rouge, il est important de miser sur la qualité de la viande. Et quoi qu’il en soit, rappelons-nous de la phrase du philosophe du Ier siècle Sénèque ; « En tout, l’excès est un vice ». On peut donc continuer de manger de la viande et rester en bonne santé, mais sans excès, en choisissant les parties les plus maigres et une cuisson douce !