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Faire en sorte d’être heureux au travail
Sous-activité et sur-activité empêchent d’être heureux au travail. Un travail excessif, trop intense ou impossible à réaliser dans le temps imparti, provoque de la souffrance. À l’inverse, n’avoir rien à faire est source d’angoisse !
Bien faire, source de joie
Les observations du psychologue du travail Yves Clot montrent que ce n’est pas la charge de travail qui pèse le plus sur les individus, mais l’impossibilité de travailler selon des critères de qualité qu’ils se sont donnés.
« Bien faire quelque chose est la principale source de joie dans le travail », écrit-il dans son ouvrage Le Travail à cœur. A contrario, « ce qui s’avère fatigant, ce qui exaspère les salariés, ce n’est pas la réalisation de la tâche, mais l’empêchement, l’arrêt de l’action en cours. C’est, de façon récurrente, de ne pas pouvoir terminer ce qui a été commencé, de devoir attendre en pensant à ce qu’on pourrait faire, de faire une chose en pensant à une autre, et même de commencer une tâche en sachant très bien qu’on ne pourra pas la mener à bien ».
Ne rien faire, source de souffrance
Le médecin du travail Gabriel Fernandez observe de son côté que de nombreuses personnes souffrent d’un sentiment d’inutilité au travail. Elles s’expriment le plus souvent par ces mots : « Je n’ai rien fait, je suis fatigué. » Essentiellement à dominante psychologique, la fatigue constitue un symptôme paradoxal de la sous-activité. (…) Cela ne veut pas dire que ces personnes ne sont pas occupées.
On peut être en suractivité physique et en sous-activité psychologique, lorsque le travail pour lequel vous êtes employé perd de son sens. La seule motivation devient alors le salaire, ce qui n’est pas suffisant pour soutenir les efforts. Car l’un des aspects fondamentaux du travail reste de donner aux individus le sentiment de compter pour les autres, d’apporter quelque chose, bref, d’être utile. »
Le « flow », source de bien-être
Le bonheur au travail et le plaisir de travailler deviennent des objectifs sérieux et légitimes pour l’entreprise. Le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, un des tenants de la psychologie positive, définit le flow comme « le plaisir que l’on ressent lorsqu’on réalise quelque chose qui est parfaitement en harmonie avec nous-mêmes, que ce soit dans les loisirs, les relations avec autrui ou le travail. En état de flow, la personne est complètement absorbée par ce qu’elle réalise (ni ennui ni anxiété), n’a plus conscience du temps, éprouve un sentiment de bien-être ».
– 48,1 % des personnes interrogées plébiscitent un travail qui leur permet de continuer à apprendre
– 40,6 % des sondés plébiscitent une profession qui leur donne l’impression de réussir quelque chose
– 28,6 % des personnes interrogées sont attachées à une activité qui les rend utile
– 27,1 % des auditeurs interrogés mettent en avant un travail qui contribue au lien social
– 23,7 % des sondés plébiscitent un travail qui leur laisse beaucoup de temps libre
– 17,9 % du panel a our travail idéal celui qui leur permet de rendre la planète habitable
– 9,6 % des sondés plébiscitent le travail où ils gagnent beaucoup d’argent