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Être connecté, ça motive
Aujourd’hui, la majorité de ceux qui pratiquent une activité physique ont avec eux leur smartphone et une application qui compte leurs pas, leurs calories dépensées… Montres, baskets, vêtements, toute la panoplie du sportif se connecte et mesure les performances des utilisateurs. Un sondage Opinion Way réalisé en novembre dernier, indique que 42% des Français considèrent qu’une application sur smartphone qui analyse les progrès des utilisateurs pourrait les aider à mieux gérer leur santé[1]. Or, si l’efficacité de ces objets est peu prouvée, elle a au moins le mérite de nous faire bouger !
Le sport connecté, c’est quoi ?
Il s’agit de pratiquer une activité sportive, avec un objet connecté bien souvent à une application mobile. Les objets connectés accompagnent nombre de sportifs au quotidien dans leur pratique. Ils permettent, notamment, de mesurer toutes sortes de paramètres :
- Des données liées à la santé: le nombre de calories brûlées, la fréquence cardiaque, le niveau d’hydratation, le niveau de fatigue des muscles, l’activité électrique qu’ils produisent au cours d’un mouvement…
- Des données liées à la pratique: les muscles sollicités, la durée de l’exercice, la distance parcourue, le nombre de séries effectuées pour chaque exercice, le nombre de pas ou de battements de jambes, les cycles de pédalage en vélo, la vitesse et l’accélération des mouvements…
Les applis ? Oui mais…
Elles vous vantent le fait qu’elles vont tout calculer : rythme cardiaque, calories brûlées, nombre de pas effectués… Pourtant, leurs réels bénéfices sur la santé n’ont pas été scientifiquement prouvés. Qu’elles se nomment Runkeeper, Runtastic ou encore Runmeter ou Fitbit, elles ont toutes leurs limites. Car elles utilisent les capteurs de détection de mouvement intégré à votre smartphone comme le GPS et les accéléromètres, lesquels ne sont pas forcément fiables à 100 %.
Motivation !
Une chose est sûre : les applis nous motivent, autant qu’elles nous incitent à bouger et nous donnent envie de nous dépasser ! Et finalement, c’est bien là le plus important. Minerva, revue belge d’Evidence-Based Medicine[2], s’est justement intéressé à une question clinique simple : Quel est l’effet d’une stimulation à l’activité physique via une application pour smartphone chez l’adulte ? 90 personnes ont testé une application pendant 8 semaines, en transmettant régulièrement leurs résultats. Verdict : le nombre de pas quotidiens est augmenté de manière significative et l’activité physique est sensiblement développée. À vos téléchargements donc, pas pour l’efficacité, mais pour se motiver !
Le podomètre, LA référence
S’il y en a un qui reste fiable en toute circonstance afin de mesurer le niveau d’activité physique, c’est bien le podomètre. Un moyen simple (et abordable financièrement) d’utilisation de suivi de l’activité quotidienne d’un individu au travers de son activité de marche, exprimée en nombre de pas par jour. Attention, toutefois : le podomètre est le plus précis pour estimer le nombre de pas, il perd en précision pour évaluer la distance, et encore davantage pour évaluer la dépense énergétique[3].
Le partage sur les réseaux sociaux
Si l’objectif premier des objets connectés est de pouvoir suivre ses performances en temps réel et de mesurer l’impact de l’activité sportive sur la santé, le rapport à la pratique sportive a évolué. Non contents de progresser pour eux-mêmes, de plus en plus de sportifs aspirent à comparer leurs résultats. La plupart des applications permet donc de partager ses performances sportives sur les réseaux sociaux et de valoriser sa pratique auprès de sa famille, ses amis, ses connaissances.
Ce qui est important :
- Connaître son activité au départ (par exemple : 2000 pas par jour) ;
- En fonction de cette valeur de départ, se fixer un objectif progressif et réaliste (par exemple : 3500 pas à la fin de la 1ère semaine, puis 4000 et enfin 5000 pas au bout d’un mois, à maintenir 5 jour par semaine).
[1] http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/02/22/32001-20140222ARTFIG00043-le-sportif-du-futur-sera-connecte.php
[2] Utilisation judicieuses des meilleures données actuelles de la recherche clinique
[3] Crouter et al. 2003