Je dors mal : perte de sommeil passagère ou insomnie ?
Mal dormir une nuit, ou dormir peu en général ne signifie pas nécessairement être insomniaque. Il est normal de ne pas passer toujours des nuits parfaites. Et surtout, certains dorment peu et s’en trouvent très bien sans qu’il soit question d’un trouble du sommeil !
L’insomnie : comment la définir ?
On parle facilement d’insomnie après une nuit chaotique, un réveil en pleine nuit qui vous laisse épuisé le matin… Les spécialistes réservent cependant ce terme à certains cas. Si vos réveils nocturnes surviennent au moins pendant 1 mois et plus de 3 fois par semaine, que vous dormez moins de 6h30 par nuit et que vous vous plaigniez de votre sommeil, alors oui, on peut parler d’insomnie.
Pour aller plus loin
→ La fondation sommeil fait la liste de tous les types d’insomnie
Insomniaque, mauvais dormeur ou court dormeur ?
Une personne qui dort peu toutes les nuits et qui ne s’en plaint est un court dormeur, pas un insomniaque. Une personne qui ne souffre pas de ses difficultés d’endormissement ou de ses réveils nocturnes est un mauvais dormeur pas un insomniaque. La perte du sommeil peut aussi être liée à des difficultés passagères, on parle d’insomnie aigüe ou d’adaptation. Une fois que ces problèmes trouvent une solution, le dormeur recouvre un sommeil de qualité.
Insomnie chronique ou maladie chronique qui provoque la perte du sommeil ?
Avant de vous considérer comme insomniaque, vérifiez que la perte du sommeil n’est pas secondaire à une autre maladie. L’insomnie est un symptôme dans de nombreux cas : maladie respiratoire, cardiaque ou digestive, trouble douloureux, trouble anxieux… Elle peut aussi être engendrée par d’autres troubles du sommeil : apnées, cauchemars, narcolepsie, syndrome des jambes sans repos. À l’inverse, l’insomnie est fréquente et physiologique au moment de la grossesse ou de la ménopause.
Quelles sont les causes de l’insomnie ?
Différents facteurs qu’ils soient métaboliques ou externes, peuvent expliquer une perte de sommeil ou une insomnie.
Des traitements qui perturbent le sommeil
Certains médicaments sont aussi connus pour provoquer des troubles du sommeil. Vos réveils en pleine nuit sont peut-être liés à un traitement contre :
- un problème cardiovasculaire
- de l’asthme,
- une rhinite,
- des allergies,
- une maladie de Parkinson,
- des douleurs musculaires,
- un dépression,
- de l’anxiété,
- une hyperthyroïdie.
Stress, un facteur de réveil nocturne
L’insomnie du dimanche soir est assez répandue. Pourquoi ? Parce qu’on anticipe tout ce qui nous attend la semaine suivante, ce qui est bien trop excitant pour induire le sommeil. Ces difficultés d’endormissement peuvent poindre le bout de leur nez la dernière nuit de la semaine, même si celle à venir est calme et ne génère aucun tracas. Le week-end peut aussi être une explication : grasses matinées, les siestes ou soirées prolongées perturbent les rythmes de l’horloge biologique. Deux jours suffisent à nous décaler…et nous poussent à consommer des excitants dès le lundi matin.
Attention aux excès générateurs de troubles du sommeil
Car l’insomnie est aussi causée par une consommation excessive de certaines substances : café, boisson stimulante, drogue, tabac ou médicaments anti-asthéniques. Mauvaise hygiène du sommeil, problèmes de rythmes ou environnement peu propice peuvent être à l’origine d’une perte de sommeil.
Suivre son rythme pour protéger ses nuits
Une méconnaissance de ses besoins personnels de sommeil (son chronotype) peut être en cause. Un couche-tard se forçant à s’endormir de bonne heure éprouvera de fortes difficultés pour trouver le sommeil. De même, un court dormeur s’efforçant de dormir plus que ses besoins pourra présenter des symptômes d’insomnie. Il peut aussi se révéler ardu de s’endormir sur commande chez les personnes dont les rythmes changent souvent, par exemple chez les travailleurs postés.