Comprendre

Les différents usages du sommeil
Le sommeil est le grand gardien de notre santé, notamment physique. Prendre soin de lui, c’est mieux vivre. Présentation de son rôle-clé.
A quoi sert le sommeil ?
Sécrétion
Quand nous dormons, notre corps secrète une hormone, la somatropine. On la connaît mieux sous le nom d’hormone de croissance. Elle est essentielle au développement des os, des articulations et des muscles. Et chez l’enfant, elle est bien entendu nécessaire à la croissance.
Régénération
Pendant notre sommeil, notre organisme fonctionne au ralenti. Mais toutes les fonctions ne s’interrompent pas. Organes, tissus et cellules se réparent et se régénèrent. Le corps synthétise des protéines et les fibres musculaires grossissent, que l’on soit sportif ou non !
Consolidation
Dormir, c’est consolider et stimuler notre système immunitaire grâce à la fabrication de leucocytes, ces globules blancs qui permettent de lutter contre agressions et infections. Dormir moins fragilise notre système immunitaire et nous rend plus vulnérable face aux maladies.
Régulation
Lors d’une privation de sommeil, l’hormone qui stimule l’appétit, la ghréline, est produite en excès alors que la leptine, qui réduit la sensation de faim, est moins sécrétée. Résultat : si on dort moins, on mange plus.
Le manque de sommeil nous fait aussi préférer les aliments riches en graisses et en sucres.
Protection
Le sommeil protégerait le cœur. La diminution physiologique de la pression artérielle au cours du sommeil est essentielle au fonctionnement cardiaque et protège les parois vasculaires.
Les différentes phases de sommeil
Le sommeil consolide notre système immunitaire. Dormir moins nous rend vulnérable face aux maladies. Pendant que nous dormons, notre système immunitaire est stimulé. Il fabrique à un bon rythme des leucocytes (les globules blancs), armes biologiques internes contre les infections.
Lent ou paradoxal, le sommeil est composé de différents stades. Entre le moment où vous fermez les yeux et celui où vous les ouvrez le lendemain matin, beaucoup d’étapes se sont en fait succédées.
Lent, trois stades croissants
Dans le sommeil lent, les stades I et II constituent le sommeil lent léger et le stade III, le sommeil lent profond. Pourquoi lent ? Parce qu’il est caractérisé par un ralentissement et une augmentation d’amplitude progressive des ondes électriques cérébrales. Ce qui le caractérise ?
1 – Le visage est inexpressif, les yeux sous les paupières sont immobiles, nous ne bougeons pas ou peu, mais le tonus musculaire du corps est conservé.
2 – Les rythmes respiratoire et cardiaque sont calmes et réguliers.
3 – Au cours du sommeil lent léger, un bruit, une lumière trop vive nous réveilleront facilement ; en revanche, la réactivité aux stimulations extérieures est très faible en sommeil lent profond.
Paradoxal, contraste et paralysie transitoire
Le sommeil paradoxal succède au sommeil lent. Il a été nommé ainsi à cause du contraste entre l’absence totale de tonus et une activité mentale intense, un véritable éveil cérébral, qui correspond au rêve. En sommeil paradoxal, notre visage est plus expressif, plus « social » qu’en sommeil lent.
Ses caractéristiques ?
1 – Les paupières sont fermées, mais les yeux bougent très rapidement.
2 – Côté pouls et respiration, ils sont aussi rapides qu’en phase d’éveil, mais plus irréguliers.
3 – L’hypotonie musculaire est intense : une véritable paralysie transitoire qui bien sûr disparaît dès le réveil ou dans une nouvelle période de sommeil lent.
William Dement, un des tout premiers chercheurs à s’être intéressé au sommeil, parle « d’un état actif, halluciné dans un corps paralysé ».