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Décryptage du stress post-traumatique

Le syndrome de stress post-traumatique est une réaction de stress extrêmement intense qui suit un événement violent (agression, attentat, accident, situation de guerre, etc). Parfois mal reconnu, la Fondation APRIL lève le voile sur ce syndrome souvent décrié.

Sophie a eu un accident de voiture à l’âge de 18 ans. Depuis cette date, elle ne peut plus monter dans un véhicule car elle est victime de crises d’angoisse et d’insomnies, et plus globalement de ce que l’on appelle un SSPT. Le Syndrome de Stress Post-Traumatique est un trouble anxieux qui survient à la suite d’un événement traumatisant. Selon l’enquête Santé mentale en population générale de l’Institut de Veille Sanitaire, la prévalence de stress post-traumatique est généralement très importante chez les populations vivant en zones de conflit ou en zones sinistrées par une catastrophe naturelle. Elle peut concerner 25 à 75 % des victimes directes. Mais un SSPT peut aussi concerner n’importe quelle personne ayant vécu une situation traumatisante.

 

Quels sont les symptômes du stress post-traumatique ?

Les symptômes du stress post-traumatique sont souvent synonymes de fortes angoisses voire même de dépression.

Il existe 3 types de symptômes principaux :

  • Premièrement, la victime peut revivre en permanence son traumatisme, à travers des cauchemars par exemple
  • Deuxièmement, la victime peut tout faire pour éviter de revivre son traumatisme, en fuyant par exemple la foule
  • Troisièmement, la victime peut ressentir un état d’angoisse permanent. Ce symptôme se ressent surtout à travers de l’irritabilité, ou par des conduites pathologiques comme l’alcoolisme.

Il faut savoir que les conséquences du stress post-traumatique peuvent se révéler longtemps après l’épisode stressant et s’aggraver avec le temps si la personne ne reçoit pas de soins.

Par exemple, sur les 71 000 personnes suivies par le New York City Department of Health and Mental Hygiene après les attentats du 11 septembre 2001, 13% d’entre elles présentaient un trouble post-traumatique deux ans après les faits, et 21% cinq ans après. Les symptômes cités peuvent survenir très soudainement, immédiatement après le traumatisme, comme quelques années plus tard. On parle également du « syndrome du survivant » chez les témoins qui développent un sentiment de culpabilité.

 

Comment prendre en charge les personnes atteintes d’un stress post-traumatique ?

Pour prendre en charge les troubles de stress post-traumatique, il est important de se faire accompagner par un psychologue ou un psychiatre. Comprendre son choc émotionnel est le premier pas pour guérir de cette forme de stress. Certaines thérapies ont prouvé leur efficacité comme la TCC (Thérapie Cognitive et Comportementale) ou encore les groupes de paroles pour ne pas se sentir isolé. Un traitement médicamenteux peut aussi parfois être prescrit pour soulager les insomnies ou un état dépressif. A noter que pour être efficace, cet accompagnement psychologique devra se faire dans la durée.

Dans de nombreux cas de souffrance psychologique, les comportements relationnels sont également perturbés. La prise en charge passe alors par l’entourage, qui se doit d’être au plus près de la victime pour la rassurer. L’écoute reste ainsi plus que jamais de mise dans ces moments difficiles.

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