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Cryogénie et sport

Les sportifs et les médias se sont emballés ces dernières années pour l’immersion dans l’eau glacée ou cryogénie après l’entraînement, qui aurait amélioré la récupération. Dommage pour ceux qui se sont forcés à endurer cette torture : cela ne marche pas, et serait même nocif à long terme…

Quelle était la promesse ?

Les sportifs de haut-niveau ont pris l’habitude, pour récupérer plus vite, de se plonger dans des bains d’eaux froides. Il n’en fallait pas plus pour lancer une mode… Hélas, ce n’est pas miraculeux et même contre-productif.

Les footballeurs professionnels et d’autres athlètes ont beaucoup pratiqué l’immersion dans l’eau froide qui devait soulager les courbatures, réduire la fatigue et améliorer la récupération de la force et de la puissance musculaire en vue d’une prochaine compétition. On pensait notamment que le froid permettait de réduire les oedèmes et les dommages causés aux muscles par l’entrainement intensif. À leur suite, de nombreux non-professionnels s’y sont essayés, à raison de bains du corps entier dans de l’eau à 9 ou 12 ° pendant plus de 10 minutes …

Des résultats décevants

Une recherche récente(*) sur la cryogénie réalisée à l’université du Queensland en Australie remet en cause l’intérêt des bains glacés. 21 hommes ont suivi un entraînement de musculation pendant 12 semaines. Les uns finissaient par une séance de vélo à petit rythme, les autres plongeaient dans de l’eau à 10 °.
Résultat, les premiers on gagné davantage en muscle et en force au bout des 12 semaines. Il semble que les bains glacés atténuent l’activité des cellules en charge de la construction musculaire, et ceci pendant les deux jours qui suivent le bain. En d’autres termes, l’eau froide empêche l’organisme de profiter correctement du bénéfice de l’entraînement.

Alors on fait quoi après l’effort ?

Le meilleur moyen pour récupérer consiste donc à suivre les recommandations traditionnelles et de bon sens, qui semblent être les meilleures ! C’est-à-dire qu’on finit un entrainement un peu poussé par une activité moins exigeante (vélo, footing) pendant une dizaine de minutes.

(*) Llion A Roberts, Journal of physiology, 2015

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